Les oeuvres incroyables de ces artistes engagés
Avis aux amoureux de la nature et aux artistes à la créativité sans limite !
Depuis longtemps, l’art est un moyen de mettre en avant des sujets qui nous tiennent à cœur. Pour certains artistes engagés, ces créations sont une manière de mettre en lumière des problèmes écologiques auxquels nous sommes confrontés. On vous partage ces artistes qui ont retenu notre attention.
Hula, l’artiste peintre engagé pour les océans
De son vrai nom Sean Yoro, Hula est un artiste originaire de Hawaï et basé à Los Angeles. Surfeur et street artiste depuis 2015, Hula est très engagé dans les changements climatiques sur les océans.
Parmi ses projets les plus emblématiques, figurent ses peintures sur les glaciers (avec évidemment de la peinture totalement biodégradable et non toxique pour l’environnement) 🎨
Peinture sur glace de Hula (source : By Hula)
La photo ci-dessus est l’une de ses oeuvres, où l’on voit le visage d’une femme flotant dans l’eau. Ce visage finira par disparaître, soit à cause de la fonte des glaces, soit à cause de la montée des eaux, donnant l’impression que la femme se noie.
Le message est ainsi clair : les problèmes climatiques n’auront pas seulement d’impact sur l’environnement mais aussi sur l’être humain 🧍♂️
Un des autres projets phares de Hula, intitulé “Deep Seads”, rassemble une exposition de plusieurs œuvres, non pas sur terre, mais bien au fond de l’eau ! Ces nouvelles créations ont un double objectif : alerter sur la dégradation des coraux et créer des récifs artificiels.
Comment cela est-il possible ? Hula a tout d’abord installé des structures en métal qui feront office de récifs artificiels. L’artiste a ensuite peint ses œuvres sur le métal, toujours à l’aide d’équipement naturel et non nocif pour la vie marine 🐠
Projet Deep Seads (source : By Hula)
Ce projet n’a pas été de tout repos pour Hula, qui a dû améliorer sa condition physique pendant 14 mois. Cette préparation lui a permis de rester plus longtemps sous l’eau pour dessiner ses créations 🤿
Mosstika, ou l’artiste engagée du street art
Edina Todoki, alias Mosstika, est une artiste hongroise pratiquant le street art. Mais attention, il ne s’agit pas de n’importe quel street art ! On vous parle ici du grass graffiti, autrement dit le fait de remplacer les graffiti par de la mousse (oui comme la mousse des arbres) ou tout simplement de l’herbe 🌳
Ses créations s’inscrivent dans une initiative à la fois artistique et écologique. En 2017, l’artiste a collaboré avec WWF et a présenté une série de créations sur la faune et la flore. Ce projet s’intitule Celebrating the richness of Montreal's biodiversity, et a été exposé au Parc Rutherford à Montréal, au Canada.
Projet Mosstika x WWF (source : Mosstika.com / crédit : Sandra Lynn Belanger)
Grâce à ses œuvres, l’artiste prouve qu’il est tout à fait possible de faire du street art sans détruire la planète, bien au contraire !
Lorenzo Quinn, le sculpteur hors pair 🗿
Cet artiste et ancien acteur, baigne dans le monde artistique depuis son enfance. D’origine italienne, c’est tout naturellement qu’il puise son inspiration chez le célèbre sculpteur italien, Michel-Ange.
Sa spécialité ? La sculpture d’hommes et de femmes, ou encore la sculpture de mains. Cette partie du corps est selon lui une des plus dures à reproduire, compte tenu des nombreuses émotions qu’elles peuvent retranscrire selon leur forme ou leur mouvement 👋
Fortement impliqué dans les enjeux écologiques, Lorenzo Quinn met son art au service de cette cause. Une de ses œuvres les plus emblématiques qui en découle est une sculpture de deux mains, supportant un hôtel italien, le Ca’Segredo à Venise.
Support, Lorenzo Quinn (source : Facebook, Lorenzo Quinn)
Cette œuvre intitulée Support, a été créée en 2017 à l’occasion de la Biennale de Venise. L’artiste veut mettre en garde sur les dangers de la montée des eaux dans la ville. Et il a vu juste : fin 2019, des inondations de deux mètres ont paralysé les rues de la ville, un record depuis plus d’un demi-siècle.
Néanmoins la pandémie de Covid-19 aura eu des effets bénéfiques à ce sujet ! Depuis le 25 mars 2021, le gouvernement a interdit la circulation des paquebots touristiques dans le centre historique de la ville, offrant un peu de répit aux eaux vénitiennes ✌️
Artur Bordalo, le visionnaire du recyclage ♻️
Cet artiste né à Lisbonne, s’est totalement spécialisé dans le recyclage de déchets, pour en faire des œuvres plus impressionnantes les unes que les autres.
La voie artistique n’a rien d’un hasard pour Artur : son grand-père, Real Bordalo, était déjà peintre. C’est naturellement qu’Artur alias Bordalo II (en hommage à son grand-père) a donc trouvé dans l’art un moyen d’exprimer sa créativité.
En parallèle, l’artiste est conscient de la société de surconsommation dans laquelle nous vivons. Il utilise alors ses créations pour faire passer un message clair : alerter sur les dangers du gaspillage et de la pollution 💨
Oeuvre d’Artur Bordalo à Viseu, Portugal (source : Facebook, Bordalo II)
L’artiste utilise toutes sortes de déchets, allant du tuyau de plomberie au couvercle de poubelle, en passant bien évidemment par toutes sortes d’objets en plastique. Le but est d’utiliser des “matériaux qui détruisent”, et qui ont notamment des impacts sur la biodiversité.
Dans ce sens, l’artiste a également peint des pélicans recouverts de pétrole, dénonçant les ravages des marées noires 🛢️
Oeuvre d’Artur Bordalo (source : Facebook, Bordalo II)
Les expositions artistiques s’engagent
Les artistes ne sont pas les seuls à s’engager pour des pratiques plus responsables : les institutions s’y mettent aussi !
Selon un article de Museum TV publié en 2020 : “en 2007, la bibliothèque nationale de France faisait chiffrer son impact environnemental : 16 tonnes de déchets annuels rien que pour sa programmation”.
Le site Museum Connections Paris vient appuyer cet état des lieux, en affirmant qu’un “grand musée français émet environ l’empreinte annuelle de 800 français” chaque année.
Pratiquement toutes les scénographies conçues pour des expositions finissaient à la poubelle à la fin d’un événement. Mais heureusement, l’article nous informe que les pratiques commencent à évoluer : rendons-nous au Petit Palais à Paris pour en savoir davantage.
Ce lieu qui accueille plusieurs expositions par an, a décidé de réutiliser sa scénographie. Ainsi, pour 3 expositions différentes, près de 80% des modules scénographiques étaient les mêmes pour chaque exposition. Les matériaux utilisés sont également pensés pour être responsables 🌎
Les impressionnistes à Londres : une des 3 expositions éco-responsables (Source : Paris.fr)
En 2020, la loi a également permis de renforcer cette initiative : auparavant, seul l’Etat Français ainsi que les établissements publics pouvaient faire don de mobilier scénographique qu’ils n’utilisaient plus. Depuis février 2020, les collectivités territoriales ont désormais ce même droit, un bon début pour promouvoir l’art engagé.
Il y a encore tellement d’artistes engagés dont on aimerait vous parler ! Dites-nous si il y en a un qui vous tient particulièrement à cœur 😍
Photo principale de l’article : L’artiste Hula et une de ses peintures sur glace (source : By Hula)
nov. 08, 2022 • Posté par jules
après la glace, la mousse et la sculpture ont retrouve des artiste qui utilise nos déchets de tous les jours.
Passionnant n’est pas !
sept. 23, 2021 • Posté par Sylvie Desrochers
Cest extraordinaire les peintures wow..merci de nous l’avoir présenté..
mai 07, 2021 • Posté par corinne
Tres original
Merci