Le Kintsugi, cette technique japonaise qui combine art et réparation
Artisanat traditionnel venant de l’autre bout du monde, le Kintsugi allie à la fois art et design éco-responsable 🎨. Aujourd’hui on vous présente cette technique issue de la culture Japonaise, également assimilée à une belle philosophie de vie.
Le Kintsugi, c’est quoi au juste ? 🤔
Le Kintsugi puise ses racines au XVe siècle au Japon, quand un mécène de l’art, Ashikaga Yoshimasa, cassa un bol spécialement importé de Chine. Il ordonna alors à ce que ce bol soit réparé par des potiers.
La première fois, le bol revint entièrement réparé, mais avait perdu de sa beauté, à cause des nombreuses agrafes métalliques qui avaient servi à le reconstruire. A l’aide d’artisans, le mécène chercha un nouveau moyen de sublimer le bol 🥣.
Le bol fut alors réparé au moyen d’une résine spéciale, constituée notamment de poudre d’or. C’est à ce moment-là que le Kintsugi, cette nouvelle méthode combinant art et réparation, fut inventé 🎨
Source : Mondaysbk.com
Le Kintsugi : plus qu’un art, une philosophie 💭
Au-delà d’une méthode de réparation, c’est aujourd’hui toute une philosophie qui tourne autour de cet art.
Ainsi, le Kintsugi signifie aussi savoir s’accepter tel que l’on est, et ne pas renier ses défauts, qui font partie intégrante de nous.
Pour certains, le fait de rassembler de nouveau les pièces d’une poterie peut être assimilé au fait de se reconstruire après une période douloureuse. La poudre d’or vient ainsi sublimer les imperfections de cette nouvelle poterie, tout comme une période difficile peut nous avoir rendu plus fort 🤗
Crédit : Yu Kato
Cette philosophie positive nous encourage à aimer nos défauts, et vivre en harmonie avec nous-même. Elle s’aligne également avec la philosophie japonaise du Wabi Sabi, qui se résume en quelques mots : la beauté réside dans l’imperfection 🥰
Un art japonais qui s’inscrit dans une tendance éco-responsable
Outre le fait que cet art propose des idées de décoration originales, il s’inscrit également dans une tendance plus respectueuse de l’environnement.
En récupérant des objets cassés, on évite alors des déchets inutiles qui risqueraient de finir dans la nature ou au fond de l’océan 🐠
Si vous cherchez des artisans qui pratiquent le Kintsugi, voici quelques adresses que l’on a trouvées pour vous :
- Atelier Kinstugi par Myriam Greff, boutique à Paris dans le 5e arrondissement, atelier à Meaux
- La voie laquée, 52 boulevard de Créteil, 94100 Saint-Maur des Fossés
- L’atelier du nombre d’or, 37bis rue de Montreuil 750011 Paris
- Atelier restauration d’objets d’art par Hélène Colmaire-Autret, rue Delmas 31400 Toulouse
On ne va pas se mentir, réparer ses assiettes cassées dans un atelier de Kintsugi ce n’est pas donné à tout le monde. Alors en attendant de gagner au loto, le livre “Le Kintsugi, l’art de la résilience” de Céline Santini est déjà un bon début pour en savoir plus sur le sujet 😉
Dans un article précédent, on vous avait parlé du temps de décomposition du plastique, qui peut mettre jusqu’à 1 millénaire pour disparaître ! 😮
Sachez que le verre quant à lui, peut mettre jusqu’à 5000 ans pour se décomposer 🤯
On a alors tout intérêt à ne pas jeter nos assiettes et poteries pour ainsi en faire de nouvelles choses et les sublimer. C’est d’ailleurs ce concept de réutilisation et de réduction des déchets que prônent les 3 R, “Reduce, Reuse, Recycle”.
Ce concept est très simple : on ne peut pas produire à l’infini, alors le mieux à faire est de réduire nos déchets, d’éviter de gaspiller en ré-utilisant ce qui peut l’être, et de recycler autant que possible ♻️
Le Kintsugi s’inscrit très bien dans ce concept, tout en permettant de frimer quand on invite des amis à la maison. Jamais on n’aura été aussi content d’avoir cassé une assiette !
Connaissiez-vous déjà cet art japonais ? Aimeriez-vous que l’on parle d’autres cultures dans le monde ? Dites-nous tout en commentaire ! ✍️
Source de la photo principale : Loïcia itréma