Les éco-lieux, ces habitations qui respectent la nature
Qui n’aime pas rentrer chez soi après une journée de travail et se glisser au chaud sous la couette à la fin de la journée ? Nous passons une grande partie de notre vie chez nous, mais c’est aussi un des lieux où nous consommons le plus, que ce soit au niveau alimentaire ou énergétique.
Aujourd’hui, on vous emmène visiter de nouvelles habitations plus écologiques, les éco-lieux. Si vous n’avez encore jamais entendu ce mot, alors nous arrivons à point nommé 😜
Les éco-lieux, c’est quoi exactement ?
Un éco-lieu, c’est tout simplement un établissement généralement éloigné des zones urbaines, qui répond à des critères d’autosuffisance.
Les personnes habitant dans des éco-lieux ont en grande majorité une alimentation autosuffisante, grâce aux plantations de fruits et légumes qu’ils cultivent eux-mêmes. Leur consommation d’énergie et d’eau est également plus réduite (par exemple grâce aux panneaux solaires, à l’utilisation de toilettes sèches, etc) 📉
(Source : Sain et naturel Ouest France)
Plusieurs personnes peuvent venir se rassembler dans des éco-lieux, pour vivre ainsi en communauté autour de mêmes valeurs écologiques et de consommation raisonnée.
Un éco-lieu peut prendre différentes formes, allant aussi bien d’un monastère que d’une maison, une ferme ou bien encore d’un ensemble de tiny house. Le plus important étant que ce lieu respecte des valeurs écologiques. La définition la plus simple que l’on peut donner à un éco-lieu, c’est encore de dire qu’il s’agit d’un lieu écologique 🌳
Eco-lieu, éco-village, tiers-lieu, on s’y perd !
Il existe tellement de noms différents pour qualifier ces nouveaux établissements, que l’on a tendance à s’y perdre un peu. Voici donc un petit récapitulatif allant à l’essentiel :
Un tiers-lieu : il s’agit d’un lieu où plusieurs personnes se regroupent, soit pour travailler ou partager des moments ensemble. La plupart du temps, on ne dort pas dans ces endroits, mais on profite tout simplement de la vie en communauté. Attention cependant : bien que les personnes se regroupent souvent autour de mêmes idées et façon de penser, il ne s’agit pas toujours de valeurs écologiques 🌍
Un éco-lieu : dans les grandes lignes, il s’agit de la même chose qu’un tiers-lieu, mis à part que dans un éco-lieu, il y a une notion supplémentaire d’habitat, et forcément de valeur écologique. Les personnes dorment et vivent sur place, tandis que les tiers-lieux ne peuvent regrouper que des personnes venant travailler.
Un éco-village : pour expliquer de la façon la plus simple possible, il s’agit d’un ensemble d’éco-lieux. Un éco-village peut par exemple prendre la forme d’une ferme ou d’un lotissement où différentes familles vivent en communauté, et ont une alimentation autosuffisante. A la différence d’un éco-lieu, ce type de “village écologique” doit accueillir plusieurs familles différentes 👪
Lilleoru, éco-village en Estonie (source : Ecovillages Europe)
Il est vrai que la différence entre l’éco-lieu et l’éco-village est souvent floue, car au sens large du terme, un éco-village reste “un lieu écologique”. C’est pourquoi on a souvent tendance à parler d’éco-lieu en règle générale pour parler des lieux écologiques et autosuffisants 🍋
Quelques exemples d’éco-villages
L’écohameau du Plessis
Pour remonter aux origines du projet, il faut repartir en 2002, où la ferme fortifiée du Plessis, située en Eure-et-Loir, est devenue un lieu spirituel dénommé “le centre Amma”. De plus en plus de personnes venaient alors s’installer dans les environs et partager aux activités et à l’animation du centre. Certains bénévoles sont notamment venus s’occuper des jardins de la ferme, pour en faire un “écosite pédagogique, utilisant les techniques de permaculture”, selon le site officiel de l’écohameau ☘️
La Ferme du Plessis (source : la fabrique des colibris)
C’est ensuite en 2014 qu’un groupe de personnes a évoqué l’idée de construire un écohameau. L’écohameau s’intègre alors dans un ensemble plus grand, comprenant le centre Amma, les jardins de la ferme, les aînés du Plessis (une maison pour les personnes âgées), et le village de Pontgouin.
Sur les 28 familles que peut accueillir l’éco-village, 26 sont déjà engagées depuis 2017, dont :
- Un tiers des foyers a entre 20 et 40 ans, un autre entre 40 et 60 ans, et un dernier tiers a plus de 60 ans 👵
- Une partie des propriétaires sont originaires de la région parisienne, d’autres habitent non loin de Pontgouin, et les derniers viennent d’autres régions.
L’éco-village se compose à la fois d’habitations individuelles pour que chacun ait son intimité, et de bâtiments collectifs pour réduire les dépenses en eau et en énergie (buanderies, chambres d’amis dans une maison commune, etc).
L’éco-village de Sainte Camelle
Situé dans l’Ariège sur une surface de 10 hectares, cet éco-village a été créé en 2011. Actuellement, 10 familles se sont installées, et s’impliquent pleinement dans la vie quotidienne du village.
Bâtiment principal, éco-village de Sainte Camelle
Ce dernier fonctionne de façon similaire à l’écohameau du Plessis, c’est-à-dire que de nombreuses pièces sont collectives afin de réduire l’impact environnemental (buanderie, cuisine, terrasse, etc). Pour aller jusqu’aux bout de ses engagements, le village récupère l’eau de pluie, utilise des matériaux biosourcés, pratique la permaculture, le compostage, et l’on espère qu’ils utilisent des gourdes écologiques 😉
L’éco-village tient également à faire découvrir ce lieu à d’autres personnes extérieures, et propose ainsi des immersions à la vie en éco-village. Récemment, ils ont également organisé un atelier DIY, pour fabriquer notamment de la lessive et du dentifrice sans produits chimiques. Depuis le début de l’année 2021, le village a également planté plus de 600 arbres, qui leur permettront d’assurer leur autosuffisance alimentaire 🌱
On espère que vous avez appris des choses ! Si vous voulez en apprendre davantage sur les initiatives pour la planète, n’hésitez pas à lire notre article sur la convention citoyenne pour le climat !
Photo principale : Amalurra, éco-village dans le pays basque en Espagne (source : Ecovillages Europe)